Opéra panique

Six comédiens, tous sexes confondus, vous embarquent dans une aventure dense, en quête de préjugés, clichés et autres idées reçues. Une joyeuse ménagerie où le rire est une nourriture de choix. Pour accorder cet improbable orchestre, le public pourra tirer au sort l’ordre des scènes. Mais pas de panique, nous avons bloqué les issues de secours. Pour faire court, Opéra Panique ce n’est pas l’Opéra de Paris, c’est autre chose ! « Heureusement chacun a le droit de choisir sa folie… »

Avec : Aitor Bourgade, Brieuc Le Guern, Iuliana Neagu, Codrina Pricopoaia, Chloé Renaud, Geoffroy Vernin.
Mise en scène : Codrina Pricopoaia et Dominique Fataccioli

Création lumière : Leslie Horowitz

Illustration : Pierre Courtial

Quelles sont les blessures qui nous rendent perméables et fragiles ? Quels sont les excès intimes qui font que dans le déséquilibre nous sommes obligés de partir en quête de nous-mêmes ?

Beaucoup de questions m’ont envahies en lisant la pièce d’Alejandro Jodorowsky, Opéra Panique. Comment rendre visibles les froissements de l’âme, ceux-là même qui nous poussent à chaque fois à répéter les mêmes erreurs, à vivre selon les mêmes schémas. Pour rendre visible ce dénivelé à l’intérieur de chacun, j’ai voulu utiliser la lumière noire qui développe une radiographie de l’invisible, mais en même temps, par sa conception technique, rend toujours évidentes nos imperfections. Même le moindre grain de poussière.

Opéra Panique est pour moi une mise en abîme de ce que nous sommes en tant qu’individus, en tant qu’acteurs, auteurs, metteurs en scène, mais surtout en tant qu’entités perfectibles. Nous avons choisi le rire comme instrument fondamental de cette mise en scène car c’est dans la légèreté que nous pouvons nous engager sur la voie la plus sérieuse, celle de la découverte de soi-même.

D’ailleurs la devise de notre compagnie est depuis toujours de « faire avec humour les choses graves et avec sérieux les choses drôles ».  


Pour cet opéra à 6 voix, le principe évident est hors norme, c’est à dire pas normal ou normatif, mais hors jeu, à côté, en parallèle. Le jeu du cadavre exquis verbal de la pièce déstabilise la mécanique prévisible de la logique. Alors nous avons adopté la principe narratif des contraintes et des contrastes. la surprise est tapie là, derrière chaque mot-geste. Chacun doit reconstituer le parcours et en deviner la chute, avec le plaisir d’être surpris au final. Stimulation des plaisirs et pourquoi pas choisir cette carte plutôt qu’une autre. C’est une pièce divinatoire à deux médiums, Codrina et moi, le féminin et le masculin, et pour brouiller les pistes, il ne faut pas se fier aux apparitions.

Opéra Panique Dossier